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Jean René ETCHEGARAY, Maire de Bayonne : "Nos territoires et Bayonne entendent faire respecter leurs traditions et leurs modes de vie". Cinq Députés appartenant au groupe de l'UDI (Michel ZUMKELLER - UDI Territoire de Belfort, François ROCHEBLOINE UDI - Loire, Francis HILLMEYER - UDI Haut-Rhin, Yannick FAVENNEC - UDI Mayenne, François-Xavier VILLAIN - UDI Nord) ont déposé une proposition de loi concernant "l'abolition de la corrida en France". Jean-René ETCHEGARAY, Maire de Bayonne, 1ère ville taurine de France, a souhaité leur "rappeler que la corrida fait partie intégrante et structurelle de la vie culturelle de nombreux territoires du sud de la France, de Nîmes à Bayonne. Des zones qui, plus que jamais, entendent faire respecter leurs traditions et modes de vie. Et ce n'est sûrement pas le maire de Bayonne qui sera en retrait sur ce genre de principes qui devraient, par ailleurs, constituer la base de nos convictions centristes, fondées, en particulier, sur une forte décentralisation respectueuse de réalités locales très diverses."Jean-René Etchegaray, maire de Bayonne - Photo : Jean-Daniel Chopin, sudouest.fr Lettre de Jean René Etchegaray, Maire de Bayonne : Bayonne le 13 juin 2016 A l’attention de : -M. Michel Zumkeller, Député, -M. François Rochebloine, Député, -M. Francis Hillmeyer, Député, -M. François-Xavier Villain, Député, -M. Yannick Favennec, Député. Messieurs, Je me permets de vous adresser cette lettre en qualité de membre de l'UDI (actuel Président de la Fédération 64), notre famille politique commune. J'apprends l'existence d'une proposition de loi dont vous êtes les auteurs concernant, je cite, "l'abolition de la corrida en France". Maire de Bayonne, Première ville taurine de France (plus de sept siècles de tradition taurine), je ne peux que m'interroger, compte tenu des circonscriptions françaises très septentrionales que vous représentez, et avec tout le respect que je vous dois, sur les motivations profondes de votre démarche et sur le niveau de vos connaissances sur le sujet. Je veux d'abord vous rappeler que la corrida fait partie intégrante et structurelle de la vie culturelle de nombreux territoires du sud de la France, de Nîmes à Bayonne. Des zones qui, plus que jamais, entendent faire totalement respecter leurs traditions et modes de vie. Et ce n'est sûrement pas le maire de la capitale du Pays Basque de France qui sera en retrait sur ce genre de principes qui devraient, par ailleurs, constituer la base de nos convictions centristes, fondées, en particulier, sur une forte décentralisation respectueuse de réalités locales très diverses. S'il n'est pas question pour les terres d'aficion de réclamer un quelconque élargissement de leurs zones d'influence, les maires des villes taurines françaises resteront extrêmement vigilants et déterminés quant au respect de la notion de "tradition ininterrompue" qui est le socle juridique, et sans cesse validé par les tribunaux, des communes où la corrida bénéficie d'une totale légitimité. De Picasso à Montherlant, la liste est longue des grands artistes auxquels la corrida a inspiré quelques unes de leurs oeuvres les plus marquantes. Oui l'art taurin, sous toutes ses formes d'ailleurs, de la corrida espagnole aux tauromachies landaise, camarguaise, de recorte, ou tout simplement de rue, est un fondement ancestral de nos cultures du sud de la France ! Toutes ces raisons me conduisent à réagir avec la plus grande vigueur contre votre position législative qui rencontrera, j'en suis sûr, une condamnation ferme et unanime de mes collègues de l'Union des Villes Taurines de France, et bien au-delà de toute sensibilité politique. Notre appartenance commune à l'UDI me conduit, en revanche, à m'adresser à vous le plus directement possible et à vous exprimer sans ambages ma totale opposition à votre démarche parlementaire. Je vous prie de croire, Messieurs, à l’assurance de mes sentiments les meilleurs. Jean-René Etchegaray Maire de Bayonne
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